ÉCOLOGIE – Pour sauver la planète, mieux vaudrait que les Américains cessent de se reproduire
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/01/ecologie-pour-sauver-la-planete-mieux-vaudrait-que-les-americains-cessent-de-se-reproduire/
Depuis lundi, nous sommes 7 milliards d'êtres humains sur terre, selon l'ONU, et une association de défense de l'environnement en profite pour tenter de convaincre les Américains d'y penser à deux fois avant de se reproduire.
Le Centre pour la diversité biologique affirme que la croissance de la population mondiale fait peser sur la nature un fardeau toujours plus lourd. "Toutes les espèces que nous sauvons de l'extinction finiront par disparaître si la population humaine continue d'augmenter," affirme son directeur, Kierán Suckling, au New York Times.
Le Centre souhaite donc réduire la natalité américaine, et s'offre pour cela un encart publicitaire sur Times Square, à New York, des efforts de lobbying auprès des députés américains et une campagne de distribution de préservatifs (ci-contre) sur les campus. On peut notamment lire sur leurs emballages : "Enveloppez avec soin, sauvez un ours polaire", et "Portez un préservatif maintenant, sauvez la chouette tachetée".
L'association se base sur un calcul simple, à première vue : compte tenu de la production actuelle de dioxydes de carbones par les Etats-Unis, chaque nouveau-né américain générera au cours de sa vie 7 fois plus de dioxyde de carbone qu'un petit Chinois, et 169 fois plus qu'un enfant né au Bangladesh, selon une étude publiée en 2009 par l'université de l'Etat d'Oregon.
"Chaque personne qui rejoint le pays fait peser de lourdes demandes sur l'environnement" affirme ainsi Joel E. Cohen, directeur du Laboratoire des populations aux universités Rockefeller et Columbia, à New York.
Grâce à l'immigration et malgré un taux de fécondité situé juste en dessous du seuil de renouvellement de la population (2,0 enfants par femme), les Etats-Unis devraient compter 478 millions d'habitants d'ici la fin du XXIe siècle, selon le Times, contre 311 millions aujourd'hui. Le pays occupe par ailleurs le deuxième rang au monde pour l'émission de dioxyde de carbone par habitant, juste derrière l'Australie, selon les derniers chiffres de l'Agence fédérale américaine d'information sur l'énergie.
Kevin Knobloch, président de l'Union des scientifiques engagés, rappelle au Times que les recherches sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la réduction des naissances ne sont pas encore assez "robustes" pour engager une politique convaincante.
De plus, l'aspect politiquement sensible de tout débat lié au contrôle des naissances aux Etats-Unis n'encourage pas la plupart des organisations de défense des animaux à s'exprimer – presque aucune n'a souhaité commenter cette campagne.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire