mardi, août 25, 2009

12.000 contrats, issue positive pour 819 jeunes

Espoir banlieue: 12.000 contrats d'autonomie, issue positive pour 819 jeunes

La secrétaire d'Etat à la Politique de la Ville, Fadela Amara, le 29 juin 2009 à Marne-la-Vallée











La secrétaire d'Etat à la Politique de...
25/08/2009 19:15

Le gouvernement est "un peu en dessous de son objectif" avec le "contrat autonomie" du plan Espoir Banlieue accordé depuis 2008 à 12.012 jeunes de quartiers difficiles, dont 819 ont pris pied sur le marché du travail, a indiqué mardi le secrétariat d'Etat à la Ville à l'AFP.

Le "contrat d'autonomie" a été confié en 2008 à 35 structures privées, sélectionnées par appel d'offres, rémunérées au résultat (6.000 euros par jeune s'il retrouve du travail, une formation ou crée son entreprise). Il s'agit d'un accompagnement intensif individuel durant un an d'un jeune chercheur d'emploi. Pendant les six premiers mois, il perçoit une bourse mensuelle de 300 euros.

Deux grands réseaux d'intérim participent au dispositif, Ranstad/Vedior et Adecco dans l'Isère.

"Le dispositif a connu un démarrage difficile en 2008, lié à sa nouveauté et aux difficultés des opérateurs à trouver des locaux dans les quartiers concernés. Sur 2008-09 on est un peu en dessous de l'objectif, on n'a pas complètement résorbé le retard, mais on est sur un bon rythme en 2009", estime-t-on dans l'entourage de Fadela Amara.

49,5% des objectifs 2009 (18.000 contrats d'autonomie visés) ont été réalisés au 17 août, et 53,4% depuis l'été 2008 (22.500 contrats attendus), selon la même source.

Pour les 819 jeunes ayant trouvé une issue positive, la majorité (77%) ont signé un contrat de travail (un CDD de six mois minimum), 19% se sont inscrits en formation et 4% ont créé une entreprise.

"On a affaire à un public particulièrement difficile. A cela s'est ajoutée la crise. Pour certains jeunes, le contrat a été prolongé, cela signifie que l'accompagnement continue, mais le jeune ne touche plus sa bourse de 300 euros au-delà de six mois", selon la même source.

En juin, le secrétariat à la Ville a aussi ajusté les modalités de paiement des opérateurs, qui se plaignaient de problèmes de trésorerie, et ont désormais droit à une avance et à être payés 40% lors de la prise en charge du jeune, puis 30% lors du placement et 30% s'il se stabilise.

"On est sur une vitesse de croisière normale pour un dispositif nouveau", selon l'entourage de Mme Amara, qui maintient l'objectif de 45.000 jeunes suivis dans 35 départements expérimentaux d'ici fin 2011.

Le gouvernement a débloqué 250 millions d'euros sur trois ans, le plan Espoir banlieue bénéficiant globalement de peu de financements de l'Etat.

Postulant qu'il ne fallait négliger aucune piste, le gouvernement avait fait appel au privé, plutôt que de rallonger les moyens des Missions locales, qui accueillent environ un million de jeunes déscolarisés et disposent d'une subvention de l'Etat de moins de 200 millions d'euros en 2007.

Selon le secrétariat à la Ville, le taux de chômage des jeunes domiciliés en ZUS (Zones Urbaines Sensibles) s'élevait à 36,7% au dernier trimestre 2008, contre 19% pour l'ensemble des 16-25 ans En France.