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lundi, juin 27, 2011
Obra plástica -- Andres Vallejo
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mercredi, juin 15, 2011
LEAD SOLDIERS EN CONCIERTO
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dimanche, juin 12, 2011
Signature d’une Convention de Financement pour la mise en œuvre d’actions REDD+ dans des bassins versants prioritaires du Mexique
Mexique, 9 juin 2011
Aujourd’hui a été attribuée une subvention de 2 M€ pour la Comission Nationale des Forêts du Mexique (CONAFOR), provenant du financement LAIF (Latin America Investment Facility) de l’Union Européenne, et destinée au projet « Mecanismes de gouvernance locale pour la mise en œuvre d’actions REDD+ dans des bassins versants prioritaires ». Cette donation s’est concretisée par la signature d’une convention de financement entre la CONAFOR, representée par son directeur Juan Manuel Torres Rojo, et l’Agence Française de Développement (AFD), representée par le directeur adjoint Amérique Latine et Caraïbes, Philippe Orliange. L’AFD fait office d’agence d’exécution financière de la subvention, tandis que le projet a été présenté de manière conjointe par l’AFD et l’Agence Espagnole de Cooperation Internationale pour le Développement (AECID) à l’Union Européenne. La signature a eu lieu lors d’une cérémonie qui s’est tenue à la résidence de France au Mexique, en présence du ministre de l’environnement mexicain, Juan Rafael Elvira Quesada, de l’ambassadeur de France, Daniel Parfait, de l’ambassadeur d’Espagne, Manuel Alabart Fernández-Cavada, et de l’ambassadrice de l’Union Européenne, Marie-Anne Coninsx. Ces derniers ont aussi apporté leur signature, en tant que témoins d’honneur.
Cette subvention récompense en partie les efforts de la CONAFOR dans le domaine de la gestion durable du secteur forestier, et s’insère dans le cadre de la thématique plus ample de la lutte contre le changement climatique.
A l’échelle mondiale, la déforestation est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre, auxquelles s’ajoutent des pertes irréversibles en termes de biodiversité. Pour faire face à ces défis, le ministère de l’environnement et des ressources naturelles mexicain (SEMARNAT), par l’intermédiaire de la CONAFOR, promeut la gestion durable de la forêt au travers de divers programmes (tels que PROARBOL ou PROCyMAF). Cette initiative de long terme entre en cohérence avec les principes REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation) qui ont été définis sur la scène internationale. Grâce aux résultats obtenus par la CONAFOR en la matière, le Mexique se positionne comme l’un des pays de référence en termes de construction de sa stratégie nationale REDD+.
REDD+ est un mécanisme de protection des forêts, issu des négociations internationales dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Il prévoit diverses actions : la réduction de la déforestation et de la dégradation, l’augmentation des stocks de carbone, la conservation de la biodiversité, et la participation des populations locales pour faciliter le développement local. Dans le cadre des débats internationaux, le mécanisme REDD+ est actuellement en cours de définition et formalisation. Pour cette raison, les modalités d’exécution à l’échelle nationale et locale se traduisent à l’heure actuelle par la mise en œuvre d’actions expérimentales et de projets pilotes.
En 2010, l’AFD a financé un projet pilote REDD+ mis en place par la CONAFOR dans le bassin versant du fleuve Ayuquila, dans l’Etat de Jalisco. Ce pilote cherche à faire face à un double défi pour la protection des forêts à l’échelle locale. En premier lieu, il s’agit de créer des activités économiques alternatives et durables qui pourront permettre de maintenir la couverture forestière. En deuxième lieu, le projet cherche à renforcer les capacités de la Junta Intermunicipal del Río Ayuquila (la première association intercommunale du Mexique), pour que celle-ci puisse intégrer au sein de son programme stratégique une logique d’aménagement du territoire permettant de répondre aux défis du changement climatique et de la gestion durable des ressources naturelles.
Par ailleurs, l’AECID finance et assure le travail de systématisation du modèle de gouvernance permettant d’adapter les mécanismes REDD+ à l’échelle locale. Le but est de faciliter sa duplication dans d’autres régions du Mexique, en produisant un début de méthodologie qui sera utilisée dans le cadre du projet global financé par l’Union Européenne.
Consciente des défis qu’implique le mécanisme REDD+, la Commission Européenne a décidé de participer activement à ces iniciatives en offrant des ressources supplémentaires. Ainsi, l’Union Européenne soutient la CONAFOR pour le lancement des premières activités REDD+ au Mexique.
D’un point de vue opérationnel, le projet financé par l’Union Européenne sera mis en place au sein de bassins versants jugés prioritaires à l’échelle nationale, et fera en sorte de positionner les acteurs locaux au cœur de leur stratégie de développement, grâce à la gestion durable des ressources forestières basée sur la reproduction de l’expérience de Jalisco. Le principal défi de ce projet consiste à créer un mécanisme institutionnel qui permette d’adapter et de mettre en place le mécanisme REDD+ à l’échelle locale. Pour cela, les premiers travaux ont porté sur une entité intercommunale (en l’occurrence 10 communes), dirigée par les autorités locales impliquées mais dont les prérogatives en termes territoriaux et de ressources naturelles, reposent sur un agent technique, ce qui permet de garantir la pérennité du projet sur le moyen terme.
Ainsi, cette subvention ne récompense pas seulement les actions engagées par le gouvernement mexicain sur REDD+, mais constitue aussi un outil important qui facilitera le processus d’implantation de cette stratégie en construction. Elle récompense aussi les efforts de synergie entre l’Agence Francaise de Développement et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement quant à leurs projets respectifs de coopération avec la CONAFOR.
L’Union Européenne (UE) et le Mexique ont cultivé une relation bilatérale qui s’est enrichie durant les dernières années et qui a débouché sur des résultats substantiels. L’UE est liée aussi bien historiquement que culturellement au Mexique, et partage avec ce pays une série de valeurs fondamentales telles que la démocratie, le respect de l’Etat de Droit et les Droits de l’Homme.
Le renforcement progressif et le dynamisme de long terme des relations bilatérales UE/Mexique, dans le cadre des axes définis par l’Accord Global (collaboration économique, coordination politique et coopération) a mené l’UE et le Mexique à tisser des liens politiques de plus en plus étroits. C’est dans ce contexte que l’UE et le Mexique se sont mis d’accord sur une Association Stratégique en 2008.
L’Agence Française de Développement (AFD) est une institution publique dont l’objectif consiste à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le développement dans les pays en développement et les pays émergents.
Présente dans plus de 60 pays, l’AFD finance et assiste techniquement des projets dirigés à améliorer les conditions de vie des populations et à promouvoir le développement économique et la protection de l’environnement : ainsi, l’on peut citer des programmes de scolarisation, de soutien aux agriculteurs et aux petites et moyennes entreprises, d’accès à l’eau, de conservation des forêts tropicales et de lutte contre le changement climatique, entre autres.
En juin 2009, le gouvernement français a autorisé l’expansion des activités de l’AFD dans de nouveaux pays d’Asie et d’Amérique Latine, dans le but de soutenir des stratégies de croissance verte et solidaire. Ainsi, une agence a été ouverte au Mexique en septembre 2009.
L’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement est une entité de droit public inscrite au ministère des affaires étrangères et de la coopération, par l’intermédiaire du secrétariat de coopération internationale.
Son objectif consiste à promouvoir la gestion et la mise en place de politiques publiques de coopération internationale pour le développement, dont les objectifs sont la lutte contre la pauvreté et la promotion d’un développement humain durable dans les pays en développement. La lutte contre la pauvreté est l’objectif ultime de la politique espagnole de coopération internationale pour le développement. Celle-ci est intégrée à l’activité de l’Etat à l’étranger et se base sur une conception interdépendante et solidaire de la société internationale.
Au Mexique, l’AECID cherche à développer une collaboration concrète pour la promotion du développement au travers de politiques publiques inclusives, la promotion de la coopération sud-sud, la coopération triangulaire et l’accès aux biens publics mondiaux.
Pour plus d’informations, contacter :
delalandel@afd.fr
Cette subvention récompense en partie les efforts de la CONAFOR dans le domaine de la gestion durable du secteur forestier, et s’insère dans le cadre de la thématique plus ample de la lutte contre le changement climatique.
A l’échelle mondiale, la déforestation est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre, auxquelles s’ajoutent des pertes irréversibles en termes de biodiversité. Pour faire face à ces défis, le ministère de l’environnement et des ressources naturelles mexicain (SEMARNAT), par l’intermédiaire de la CONAFOR, promeut la gestion durable de la forêt au travers de divers programmes (tels que PROARBOL ou PROCyMAF). Cette initiative de long terme entre en cohérence avec les principes REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation) qui ont été définis sur la scène internationale. Grâce aux résultats obtenus par la CONAFOR en la matière, le Mexique se positionne comme l’un des pays de référence en termes de construction de sa stratégie nationale REDD+.
REDD+ est un mécanisme de protection des forêts, issu des négociations internationales dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Il prévoit diverses actions : la réduction de la déforestation et de la dégradation, l’augmentation des stocks de carbone, la conservation de la biodiversité, et la participation des populations locales pour faciliter le développement local. Dans le cadre des débats internationaux, le mécanisme REDD+ est actuellement en cours de définition et formalisation. Pour cette raison, les modalités d’exécution à l’échelle nationale et locale se traduisent à l’heure actuelle par la mise en œuvre d’actions expérimentales et de projets pilotes.
En 2010, l’AFD a financé un projet pilote REDD+ mis en place par la CONAFOR dans le bassin versant du fleuve Ayuquila, dans l’Etat de Jalisco. Ce pilote cherche à faire face à un double défi pour la protection des forêts à l’échelle locale. En premier lieu, il s’agit de créer des activités économiques alternatives et durables qui pourront permettre de maintenir la couverture forestière. En deuxième lieu, le projet cherche à renforcer les capacités de la Junta Intermunicipal del Río Ayuquila (la première association intercommunale du Mexique), pour que celle-ci puisse intégrer au sein de son programme stratégique une logique d’aménagement du territoire permettant de répondre aux défis du changement climatique et de la gestion durable des ressources naturelles.
Par ailleurs, l’AECID finance et assure le travail de systématisation du modèle de gouvernance permettant d’adapter les mécanismes REDD+ à l’échelle locale. Le but est de faciliter sa duplication dans d’autres régions du Mexique, en produisant un début de méthodologie qui sera utilisée dans le cadre du projet global financé par l’Union Européenne.
Consciente des défis qu’implique le mécanisme REDD+, la Commission Européenne a décidé de participer activement à ces iniciatives en offrant des ressources supplémentaires. Ainsi, l’Union Européenne soutient la CONAFOR pour le lancement des premières activités REDD+ au Mexique.
D’un point de vue opérationnel, le projet financé par l’Union Européenne sera mis en place au sein de bassins versants jugés prioritaires à l’échelle nationale, et fera en sorte de positionner les acteurs locaux au cœur de leur stratégie de développement, grâce à la gestion durable des ressources forestières basée sur la reproduction de l’expérience de Jalisco. Le principal défi de ce projet consiste à créer un mécanisme institutionnel qui permette d’adapter et de mettre en place le mécanisme REDD+ à l’échelle locale. Pour cela, les premiers travaux ont porté sur une entité intercommunale (en l’occurrence 10 communes), dirigée par les autorités locales impliquées mais dont les prérogatives en termes territoriaux et de ressources naturelles, reposent sur un agent technique, ce qui permet de garantir la pérennité du projet sur le moyen terme.
Ainsi, cette subvention ne récompense pas seulement les actions engagées par le gouvernement mexicain sur REDD+, mais constitue aussi un outil important qui facilitera le processus d’implantation de cette stratégie en construction. Elle récompense aussi les efforts de synergie entre l’Agence Francaise de Développement et l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement quant à leurs projets respectifs de coopération avec la CONAFOR.
L’Union Européenne (UE) et le Mexique ont cultivé une relation bilatérale qui s’est enrichie durant les dernières années et qui a débouché sur des résultats substantiels. L’UE est liée aussi bien historiquement que culturellement au Mexique, et partage avec ce pays une série de valeurs fondamentales telles que la démocratie, le respect de l’Etat de Droit et les Droits de l’Homme.
Le renforcement progressif et le dynamisme de long terme des relations bilatérales UE/Mexique, dans le cadre des axes définis par l’Accord Global (collaboration économique, coordination politique et coopération) a mené l’UE et le Mexique à tisser des liens politiques de plus en plus étroits. C’est dans ce contexte que l’UE et le Mexique se sont mis d’accord sur une Association Stratégique en 2008.
L’Agence Française de Développement (AFD) est une institution publique dont l’objectif consiste à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le développement dans les pays en développement et les pays émergents.
Présente dans plus de 60 pays, l’AFD finance et assiste techniquement des projets dirigés à améliorer les conditions de vie des populations et à promouvoir le développement économique et la protection de l’environnement : ainsi, l’on peut citer des programmes de scolarisation, de soutien aux agriculteurs et aux petites et moyennes entreprises, d’accès à l’eau, de conservation des forêts tropicales et de lutte contre le changement climatique, entre autres.
En juin 2009, le gouvernement français a autorisé l’expansion des activités de l’AFD dans de nouveaux pays d’Asie et d’Amérique Latine, dans le but de soutenir des stratégies de croissance verte et solidaire. Ainsi, une agence a été ouverte au Mexique en septembre 2009.
L’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement est une entité de droit public inscrite au ministère des affaires étrangères et de la coopération, par l’intermédiaire du secrétariat de coopération internationale.
Son objectif consiste à promouvoir la gestion et la mise en place de politiques publiques de coopération internationale pour le développement, dont les objectifs sont la lutte contre la pauvreté et la promotion d’un développement humain durable dans les pays en développement. La lutte contre la pauvreté est l’objectif ultime de la politique espagnole de coopération internationale pour le développement. Celle-ci est intégrée à l’activité de l’Etat à l’étranger et se base sur une conception interdépendante et solidaire de la société internationale.
Au Mexique, l’AECID cherche à développer une collaboration concrète pour la promotion du développement au travers de politiques publiques inclusives, la promotion de la coopération sud-sud, la coopération triangulaire et l’accès aux biens publics mondiaux.
Pour plus d’informations, contacter :
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jeudi, juin 09, 2011
FMI : Lagarde "très satisfaite" de ses entretiens à Pékin
FMI : Lagarde "très satisfaite" de ses entretiens à Pékin
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 09.06.11
08h17 • Mis à jour le 09.06.11 13h23
La ministre de l'économie, Christine Lagarde, s'est dite, jeudi 9 juin,"très satisfaite" de ses entretiens avec les dirigeants chinois, sans pouvoir toutefois revendiquer leur soutien à sa candidature à la tête du Fonds monétaire international (FMI).
La Française, grande favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, se trouve au milieu d'un marathon qui, du Brésil à l'Egypte, en passant par l'Inde, la Chine et le Portugal, lui permet de faire campagne pour le poste de directeur général pour lequel les candidatures sont closes vendredi. "Je suis confiante, j'ai un sentiment très positif sur les entretiens que j'ai eus jusqu'à présent. Certains gouvernements et certains pays ont décidé de rendre leur décision publique assez tôt. Mon sentiment, c'est qu'il est trop tôt vendre la peau de l'ours, si je peux m'exprimer ainsi", a ajouté la ministre de l'économie. Ni les Brésiliens, ni les Indiens, à qui elle a aussi rendu visite, n'ont dit s'ils la soutiendraient.
"FASCINATION" POUR LE "DÉVELOPPEMENT" CHINOIS
Les pays émergents revendiquent un poids plus important au FMI et dans les autres institutions financières internationales. A Pékin, Christine Lagarde a tenté de leur donner satisfaction, affirmant notamment qu'elle soutenait la proposition de faire passer les droits de vote de la Chine au FMI de 3,65 % à 6,4 %. Elle a également assuré que l'institution de Washington pourrait aider la Chine à promouvoir un usage plus large du yuan sur les marchés internationaux, l'un des objectifs de Pékin.
Au lendemain de rencontres avec le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, le vice-premier ministre, Wang Qishan, le chef de la diplomatie, Yang Jiechi, et enfin le ministre des finances, Xie Xuren, elle a encore dit sa "fascination" pour le "développement" de la Chine, deuxième économie mondiale, et estimé qu'il "serait très légitime que le Fonds, au plus haut niveau de sa direction, puisse inclure des représentants chinois".
"Je suis très positive sur mon voyage en Chine mais la décision [du soutien] n'appartient pas à moi. Elle appartient aux autorités chinoises", a-t-elle conclu lors d'une conférence de presse à l'ambassade de France.
Son unique adversaire déclaré est le gouverneur de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, qui se rendra en Chine la semaine prochaine. Le conseil d'administration de l'institution fera son choix le 30 juin au plus tard. Le fait qu'aucun des trois pays émergents n'ait dit la soutenir est peut-être un signe que les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) espèrent encore présenter un candidat commun. La date limite de dépôt des candidatures est ce vendredi 10 juin.
DÉCISION VENDREDI DANS L'AFFAIRE TAPIE
La dynamique de campagne de Christine Lagarde pourrait par ailleurs connaître un coup de frein vendredi : la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) doit se réunir pour décider si une enquête doit être ouverte contre elle pour abus d'autorité dans sa gestion du litige qui opposait l'homme d'affaires Bernard Tapie et le Crédit lyonnais au sujet de la vente d'Adidas en 1993.
Jeudi, en marge de ses rencontres à Pékin, la ministre a déclaré aux journalistes avoir "la conscience totalement tranquille" à la veille de cette échéance. "Je me suis toujours engagée pour l'intérêt de l'Etat", a ajouté Mme Lagarde pour qui ce dossier "n'a aucune substance de nature pénale, aucune"
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 09.06.11
08h17 • Mis à jour le 09.06.11 13h23
La ministre de l'économie, Christine Lagarde, s'est dite, jeudi 9 juin,"très satisfaite" de ses entretiens avec les dirigeants chinois, sans pouvoir toutefois revendiquer leur soutien à sa candidature à la tête du Fonds monétaire international (FMI).
La Française, grande favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, se trouve au milieu d'un marathon qui, du Brésil à l'Egypte, en passant par l'Inde, la Chine et le Portugal, lui permet de faire campagne pour le poste de directeur général pour lequel les candidatures sont closes vendredi. "Je suis confiante, j'ai un sentiment très positif sur les entretiens que j'ai eus jusqu'à présent. Certains gouvernements et certains pays ont décidé de rendre leur décision publique assez tôt. Mon sentiment, c'est qu'il est trop tôt vendre la peau de l'ours, si je peux m'exprimer ainsi", a ajouté la ministre de l'économie. Ni les Brésiliens, ni les Indiens, à qui elle a aussi rendu visite, n'ont dit s'ils la soutiendraient.
"FASCINATION" POUR LE "DÉVELOPPEMENT" CHINOIS
Les pays émergents revendiquent un poids plus important au FMI et dans les autres institutions financières internationales. A Pékin, Christine Lagarde a tenté de leur donner satisfaction, affirmant notamment qu'elle soutenait la proposition de faire passer les droits de vote de la Chine au FMI de 3,65 % à 6,4 %. Elle a également assuré que l'institution de Washington pourrait aider la Chine à promouvoir un usage plus large du yuan sur les marchés internationaux, l'un des objectifs de Pékin.
Au lendemain de rencontres avec le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, le vice-premier ministre, Wang Qishan, le chef de la diplomatie, Yang Jiechi, et enfin le ministre des finances, Xie Xuren, elle a encore dit sa "fascination" pour le "développement" de la Chine, deuxième économie mondiale, et estimé qu'il "serait très légitime que le Fonds, au plus haut niveau de sa direction, puisse inclure des représentants chinois".
"Je suis très positive sur mon voyage en Chine mais la décision [du soutien] n'appartient pas à moi. Elle appartient aux autorités chinoises", a-t-elle conclu lors d'une conférence de presse à l'ambassade de France.
Son unique adversaire déclaré est le gouverneur de la Banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, qui se rendra en Chine la semaine prochaine. Le conseil d'administration de l'institution fera son choix le 30 juin au plus tard. Le fait qu'aucun des trois pays émergents n'ait dit la soutenir est peut-être un signe que les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) espèrent encore présenter un candidat commun. La date limite de dépôt des candidatures est ce vendredi 10 juin.
DÉCISION VENDREDI DANS L'AFFAIRE TAPIE
La dynamique de campagne de Christine Lagarde pourrait par ailleurs connaître un coup de frein vendredi : la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) doit se réunir pour décider si une enquête doit être ouverte contre elle pour abus d'autorité dans sa gestion du litige qui opposait l'homme d'affaires Bernard Tapie et le Crédit lyonnais au sujet de la vente d'Adidas en 1993.
Jeudi, en marge de ses rencontres à Pékin, la ministre a déclaré aux journalistes avoir "la conscience totalement tranquille" à la veille de cette échéance. "Je me suis toujours engagée pour l'intérêt de l'Etat", a ajouté Mme Lagarde pour qui ce dossier "n'a aucune substance de nature pénale, aucune"
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